Monsieur D., 62 ans, Résidence Belle de Mai : un cas d’accumulation intellectuelle extrême
Un profil inattendu
Monsieur D., ancien universitaire, vivait seul dans un deux-pièces. C’est un homme cultivé, passionné de philosophie et d’histoire. Mais son appartement était rempli de livres du sol au plafond, dans toutes les pièces, y compris les sanitaires et la cuisine. Il n’utilisait plus sa douche depuis plus d’un an.
Le déclencheur
Une infiltration d’eau chez le voisin du dessous révèle une humidité extrême et un début d’affaissement du plancher sous le poids des ouvrages (plus de 2,5 tonnes selon le rapport de l’expert bâtiment).
Une évacuation millimétrée
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Cartographie des volumes les plus lourds
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Intervention en binôme avec manutention manuelle et équipements de levage
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Mise en carton numéroté pour archivage des livres importants
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Restauration de l’étanchéité et des murs
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Accompagnement psychologique de Monsieur D., fortement attaché à ses possessions
Un rapport au monde à préserver
Ce cas interroge la frontière entre collection, passion et pathologie. L’accumulation dite « intellectuelle » est parfois tolérée jusqu’à devenir un danger structurel. La densité maximale recommandée pour une bibliothèque est de 600 kg/m², selon le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).